Dans le cadre du débat actuel sur la transition énergétique belge, et des décisions politiques qui doivent être prises, il est utile de découvrir ou de relire quatre études publiées par le Bureau fédéral du Plan et par une autre rédigée par Cédric Philibert de l’Agence Internationale de l’Energie.
Etudes du Bureau du Plan
- « Marché de l’électricité: facteurs influençant la formation des prix de gros dans une économie ouverte? Enseignements tirés de la relance du nucléaire en Belgique » – Octobre 2016Ce rapport analyse l’impact de l’arrêt des réacteurs nucléaires sur le prix de gros de l’électricité (+ 10 €/MWh si 3 réacteurs – 2.500 MW – sont mis à l’arrêt). Elle met également en évidence l’effet négatif du report des investissements dans des technologies faiblement ou non carbonées nécessaires pour mener à bien la transition énergétique.
- « Cost – benefit analysis of a selection of policy scenarios on an adequate future Belgian power system – Economic insights on different capacity portfolio and import scenarios » – Février 2017L’étude se concentre sur le système électrique belge futur, après la sortie du nucléaire, en se penchant sur différents aspects économiques dans l’emploi. Une des conclusions précise que 11.000 emplois supplémentaires pourraient être créés en optant pour un scénario où la production est davantage décentralisée.
- « Increasing interconnections: to build or not to build, that is (one of) the question(s) » – Septembre 2017L’étude est un complément à la deuxième analyse et porte sur l’impact de l’accroissement de la capacité transfrontalière de transport d’électricité.
- « Le paysage énergétique belge à l’horizon 2050 – Perspectives à politique inchangée » – Octobre 2017Cet quatrième rapport décrit l’ensemble du système énergétique belge, y compris les émissions de gaz à effet de serre, aux horizons 2030 et 2050 à politique inchangée.
L’objectif européen d’une baisse des émissions de 80 à 95 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 est loin d’être atteint, puisque la baisse n’est que de 27 %. La part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute n’est que de 20 % en 2050.
Etude de Cédric Philibert
Cette étude présente différentes orientations possibles permettant de réduire l’impact carbone des industries.
La consommation d’électricité verte permet de réduire l’impact carbone des industries. La réduction du coût de production de l’électricité photovoltaïque ou d’origine éolienne permet également d’envisager la production d’hydrogène, qui pourrait être utilisé seul, ou être combiné à du CO2 pour fabriquer du méthanol et d’autres produits chimiques, ouvrant ainsi la porte à des combustibles et carburants verts.