Rapport 2023 PNUE sur l’écart besoins / perspectives / émissions

« Le monde se dirige vers une hausse des températures bien supérieure aux objectifs de l’Accord de Paris, à moins que les pays ne fassent plus que ce qu’ils ont promis. » C’est par cette affirmation que démarre le rapport 2023 établi par le Programme Environnement des Nations Unies (PNUE) avant l’ouverture des négociations internationales de la 28ème Conférence des Parties.

Différents faits illustrent cette assertion:

  • Les émissions mondiales de GES ont augmenté en 2022 de 1,2 % par rapport à 2021, et atteignent à présent un niveau jamais atteint de 57,4 Gt CO2 éq.
  • Les émissions territoriales par habitant sont très différentes selon les pays: moyenne mondiale = 6,5 t CO2 éq, USA = +/- 15 t CO2 éq, Chine = +/- 10 t éq, Inde = +/- 1,5 t éq CO2 et EU27 = +/- 7 t éq CO2.
  • Les USA sont responsables à hauteur de 17 % du réchauffement climatique, alors que leur population ne représente que 4 %; pour l’Europe les valeurs sont 10 % de responsabilité pour une part de 6 % de la population mondiale
  • Le G20 étant responsable de 76 % des émissions mondiales, l’objectif mondial zéro émission dépendra dans une très large mesure de la capacité du G20 à atteindre cet objectif. Mais aucun membre du G20 ne semble réduire ses émissions de manière suffisamment rapide pour espérer respecter ses engagements et parvenir à un niveau d’émission nul.
  • Sans modification des politiques, il ne sera pas possible de limiter le réchauffement mondial à moins de 3 °C.
  • Un réchauffement limité à 2 °C est possible pour autant que tous les Etats mettent en oeuvre tous leurs engagements consignés dans leur CDN, ainsi que ceux en faveur de l’objectif zéro émission nette.
  • Le secteur de l’énergie constitue la première source d’émission avec 86 %. Ses émissions sont équivalentes au budget carbone associé à un réchauffement limité à 2 °C.

En savoir plus

Rapport 2023 PNUE