En 2021, 60 % des émissions mondiales de CO2 sont couvertes par un prix explicite, sous la forme d’une taxe carbone ou d’un marché d’échange de quotas d’émissions.
Tentons d’analyser l’évolution de cette situation au cours des années années.
Données 2021
La lecture du rapport de l’Institute for Climate Economics (I4CE) publié en octobre dernier met en avant 4 tendances:
- au 1er octobre 2021, 47 juridictions représentant 60 % du PIB mondial disposent d’un prix du carbone
- les revenus financiers s’élèvent à 49 MM€ en 2020, provenant à 52 % de taxes et 48 % de marchés de quotas
- le niveau de prix est très variable: entre 1 € et 117 €. Environ la moitié des émissions est couverte par un prix moyen de 8 €
- les subventions aux énergies fossiles restent très élevées (450 MM€).
Evolution
Par rapport à 2017, il est intéressant de souligner que le taux de couverture des émissions a fortement augmenté; il est passé de 25 % à 60 %.
Par contre, le prix n’a pas évolué (entre 1 et 114 € en 2017, avec un prix moyen inférieur à 8 €), et reste donc très en deçà du niveau de 50 €, considéré comme prix plancher pour être un élément incitatif dans la transition énergétique.
Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières
Le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) envisagé par la Commission européenne vise à taxer, dès 2026, certains produits (dans une première étape l’acier, le ciment, l’aluminium, les engrais et l’électricité) importés à partir de pays non soumis au système européen de quotas d’émission.
Le taux d’imposition sera évidemment fonction de l’existence ou non d’un prix explicite du carbone dans le pays en question, d’où l’importance de cette analyse au niveau mondial.