La chine a officiellement lancé le 19 décembre 2017 son marché carbone. Ce marché d’échange couvrirait 1.700 installations de production d’énergie qui émettent ensemble 3.500 Mt de CO2.
Contexte
En 2016, la Chine est le plus grand émetteur de CO2 avec 10.151 Mt; l’Europe se classe en deuxième position avec 5.608 Mt devant les Etats-Unis (5.312 Mt). L’Inde et le Japon clôturent le groupe des cinq plus gros émetteurs avec respectivement 2.431 Mt et 1.209 Mt.
Le site internet « Atlas mondial du carbone » fournit de nombreuses données pertinentes à ce sujet.
Comparaison marché chinois / marché européen
Le marché européen (EU ETS – European Emission Trading Scheme) couvre les émissions de CO2 issues des installations industrielles telles que les installations de combustion (dont les producteurs d’électricité), les raffineries de pétrole, les fours à coke, les usines sidérurgiques, les usines de fabrication de ciment, verre, chaux, briques, céramique, pâte à papier et papier. Depuis 2012, les émissions de CO2 provenant du secteur de l’aviation civile sont également intégrées dans l’ETS.
Le marché EU ETS couvre à peu près 43 % des émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne (+/- 2.400 Mt), et concerne +/- 11.000 installations.
Le marché d’échanges chinois ne concerne que le secteur de la production d’énergie qui représente 46 % des émissions de CO2 du pays. Le nombre d’installations concernées est plus faible (1.700) mais les émissions couvertes sont plus élevées (3.500 Mt).
Autres marchés
A côté de ces deux grands marchés, rappelons que les trois marchés d’échange nord-américains (Ontario, Québec et Californie) ne font plus qu’un depuis début de cette année.
Prix
Le prix moyen sur ces trois derniers marchés était en 2017 de +/- 13 € /t, tandis que le prix moyen pour l’EU ETS était de 6 €/t et de 5 €/t pour le marché chinois.
Ce niveau de prix est évidemment trop faible pour susciter des investissements dans des technologies bas carbone.
